Prendre soin de l’humain

Pour la pérennité du projet et le bien-être de tous

Mettre en place un projet de distribution en circuit court implique de se poser des questions sur l’organisation opérationnelle des tâches quotidiennes mais aussi sur les processus de prise de décision (qui, quand, comment, etc.) et plus généralement la gouvernance du projet. L’élaboration d’un “modèle humain” interroge le “couple contribution / rétribution” : en quoi chacun contribue (temps, compétences, argent, etc.) ? Et qu’est-ce que chacun retire (pour nourrir ses besoins de sécurité matérielle, réalisation, appartenance, etc.) ? Nous avons abordé ce sujet dans cet article à travers la notion de “chaîne de valeurs”.

Nous entendons régulièrement dans les collectifs porteurs de circuits courts que certains “ont frôlé le burn out”, ou ont vécu des tensions liées à l’implication de chacun, à la répartition des tâches.
Certaines initiatives vont faire le choix de rémunérer financièrement des personnes, afin de garantir un investissement en temps et une continuité dans le travail. D’autres préféreront un fonctionnement 100% bénévole, et chercheront par exemple à impliquer un grand nombre de membres dans les tâches du quotidien. D’autres enfin choisiront un modèle hybride, s’appuyant à la fois sur une équipe rémunérée et sur la participation bénévole de membres, comme dans le cas des supermarchés coopératifs du type de La Louve.

Le choix des modèles humains et économiques associés vont avoir des impacts sur le prix de vente des produits et leur accessibilité (la rémunération des organisateurs imposera d’augmenter la marge et donc les prix). Bien sûr, il est ensuite possible de réfléchir à des mécanismes de tarification sociale pour permettre au plus grand nombre d’accéder à son offre .

Le choix du modèle de gouvernance aura également des impacts en matière de résilience, et contribuera aussi à façonner une culture du “faire-ensemble” avec toutes les difficultés que peut engendrer la gestion partagée. Le porteur de projet pourra opter entre une gouvernance large et ouverte, ou au contraire resserrée – en choisissant ou non d’inclure les parties prenantes (acheteurs, producteurs, financeurs, etc.) Bien sûr, il existe un grand nombre de modèles hybrides faisant varier les différents niveaux d’implications et de capacité décisionnelle en fonction des publics.

Problématiques

> Pour pouvoir au mieux organiser les contributions humaines, quelles sont toutes les tâches opérationnelles quotidiennes nécessaires à la gestion de l’initiative, et quel temps prennent-elles en moyenne ?
> Comment trouver l’équilibre pour assurer l’équité dans la contribution de chacun au projet et l’accessibilité des produits au plus grand nombre ?
> Quels modèles de gouvernance pour assurer un système équitable et juste pour toutes les parties prenantes ?

Guides pratiques disponibles

Aucun guide disponible pour l’instant dans cette rubrique.

Guides pratiques à venir inscrits dans la feuille de route de l’association :
– Dessiner ma chaîne de valeurs pas à pas : qui contribue, en quoi, et qui retire quoi ?
– Comparaison des grandes options de modèles de gouvernance (pour aide au choix)
– La mise en place d’une gouvernance multi-parties prenantes : guide pas à pas

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