Organiser les commandes
Afin de faciliter l’acte d’achat, maximiser votre impact et amener votre modèle à l’équilibre économique
Quel que soit le niveau de charges liées à votre projet (salariales, locatives, matérielles…), celui-ci aura besoin d’un nombre minimum d’acheteurs pour faire sens et couvrir les frais logistiques de base. L’impact environnemental lié au transport mérite également d’être pensé en amont : n’oublions pas que la multiplication de petits trajets avec peu de volumes transportés émet davantage de carbone que des trajets plus longs avec des volumes massifiés – un écueil pointé du doigt dans le rapport de l’Ademe de 2017.
Il est ainsi important de proposer des modalités de commande par les acheteurs (particuliers ou professionnels) à la fois simples pour les publics visés, faciles à gérer pour l’organisateur du circuit court, mais aussi alignées avec le modèle économique et l’intention du projet. Un premier choix fondamental s’opérera ici sur les modalités de vente : les achats se feront-ils en physique, dans une boutique, ou à distance via une commande en ligne ? Ou un mix des deux comme dans le cas d’Au Local par exemple?
– Dans le cas de ventes physiques (supermarchés coopératifs, ou groupement d’achats épicerie par exemple) où implanter le local ? Quelles sont les modalités d’accès et le modèle organisationnel ? Qui tient les permanences de la boutique et sur quelles plages horaires ? Dans le cas de Diony Coop, par exemple, les permanences sont tenues bénévolement par les membres.
– Dans le cas de commandes en ligne, les porteurs de projet feront le plus souvent le choix de s’appuyer sur des logiciels leur facilitant la gestion depuis la prise des commandes individuelles jusqu’à la préparation et livraison des paniers, en passant par l’envoi des commandes agrégées aux producteurs. Certains projets font le choix de gérer les commandes avec des logiciels très simples (un tableur type Excel affichant une liste de produits par exemple), dans lequel les membres pourront inscrire leur commande. D’autres choisissent des solutions logicielles plus évoluées, de type e-commerce, qui permettent de saisir des catalogues produits, d’organiser les commandes via une boutique en ligne, et de générer des rapports plus automatisés simplifiant le travail de gestion et limitant le risque d’erreur. Peu d’initiatives se passent aujourd’hui d’outils numériques. Même les AMAP se tournent de plus en plus vers des logiciels dédiés à leur organisation comme le logiciel Clic’Amap.
Aussi, le choix des modalités de commande / d’achat va dépendre de la population visée par l’initiative : est-ce que je cherche à rendre mon projet accessible à des populations aujourd’hui éloignées du bio local, plutôt à bas revenus, habituées à faire leurs courses au supermarché ? Dans ce cas je choisirai peut-être d’avoir un lieu physique, au cœur des zones d’habitation du public visé, plutôt qu’une solution 100% en ligne. Est-ce que je veux toucher à la fois des clients particuliers et/ou des restaurateurs, privés ou collectifs ? Dans ce cas je pourrai par exemple mettre en place un système de commande en ligne avec un rythme de commande hebdomadaire pour les particuliers, et quotidien pour les professionnels, avec des produits qui pourront être proposés en plus gros conditionnements pour les professionnels.
Problématiques
> Quels sont mes publics cibles, où vivent-ils et quelles sont leurs habitudes de vie et de consommation ? Quels lieux fréquentent-ils ? A quels messages sont-ils sensibles ?
> Est-ce que je vais vendre à distance et/ou en physique ?
> De quoi ai-je matériellement besoin pour faciliter les achats (local, logiciel, etc.) ?
> Quelles procédures d’inclusion sociale mettre en place pour faciliter les achats de publics parfois écartés de ces circuits de distribution (personnes âgées, personnes en situation de handicap ou en situation de précarité, etc.) ?
> Quelles procédures de commande aval (des acheteurs) et amont (aux producteurs) dois-je mettre en place pour faciliter l’accès aux acheteurs et la gestion logistique avec les producteurs ?
> Comment faire, si je gère à la fois un point de vente physique et des ventes de paniers à distance, pour organiser mes ventes de façon simple et efficace ?
Guides pratiques disponibles
Aucun guide disponible pour l’instant dans cette rubrique.
Guides pratiques à venir inscrits dans la feuille de route de l’association :
– Guide méthodologique : analyse du public visé par mon initiative et diagnostic de territoire
– Choisir un logiciel d’organisation des ventes en e-commerce
– Guide pratique inclusion de publics non numérisés dans les initiatives d’achats en circuits courts à distance
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