Open Food France a co-organisé en Mai 2018 une soirée sur « les communs alimentaires, de la fourche à la fourchette » à La Paillasse, qui accueille la Maison du Libre et des Communs de Paris.
Nous avons parlé distribution en commun avec Myriam Bouré d’Open Food France et Tom Boothe de La Louve, mais aussi production partagée (jardins communautaires, etc.), outils de production libres (avec Peter Hanappe qui travaille sur un robot open source pour les micro-fermes), systèmes de garantie participatifs avec Nature et Progrès, etc.
Les communs alimentaires, ça ne vous dit rien?
Quelques clés de lectures issues/rappelées dans le débat, en bref:
– Un commun peut être défini comme une ressource matérielle (supermarché, rivière) ou immatérielle (logiciel, connaissance) gérée par une communauté dont les membres en partagent l’usage.
– Dans le système alimentaire, on peut recréer des communs à tous les niveaux: connaissance librement partagée, semences, fermes collaboratives, micro-usines de transformation gérées en SCOP, restaurant coopératif/associatif, groupement d’achat, supermarché coopératif, labels indépendants, etc.
– Commun et démocratie vont de pair: reconstruire des communs, c’est reprendre la main sur nos systèmes, réinvestir la gouvernance de ces systèmes, et retrouver ainsi notre souveraineté, et assurer notre sécurité en augmentant la résilience de nos systèmes.
– La technologie peut aussi être vue comme « encapaciteurs », « permetteurs » de faire des choses jusqu’alors compliquée. Mais elle doit rester au service d’un projet de société, et rester elle aussi gouvernable par ceux qui l’utilise.